La saga napolitaine de Roberto Saviano

J’ai découvert le médicament MIRACLE !

Les livres de Roberto Saviano sont un remède à tous les ennuis – vie monotone, insomnies pétries de doutes, mari souvent absent – l’effet est rapide, l’action proprement réjouissante, et comble du bonheur nul effet secondaire n’est à craindre.

Respectant la prescription éditoriale, j’ai commencé la semaine dernière Piranhas, le premier volet de la saga consacrée à la mafia napolitaine. J’ai vécu sous perfusion de lecture quelques jours, et par magie psychotropique ma vie est devenue plus riche, plus colorée, plus intense ! L’histoire de Nicolas, jeune adolescent désireux de créer sa propre mafia m’a vivement diverti de la grisaille et de l’enchaînement insipide des jours. Cette lecture fut pour moi un paradis artificiel inespéré.

Aussitôt le livre terminé, j’ai doublé la dose – je me suis jetée sur Baiser féroce, la suite de ce roman qui vient de paraître aux éditions Gallimard. J’ai retrouvé les délices du premier volume : une narration efficace qui ne laisse aucune place aux temps morts, des scènes palpitantes, une histoire à couper le souffle. Trois cent cinquante pages durant, mon corps était bien là mais mon esprit était ailleurs, planant sur un nuage de morphine.

Alors voilà, suivez mon conseil, lâchez-tout et rendez-vous immédiatement en librairie pour acheter vos doses de Roberto Saviano – tous les modes d’administration sont bons à prendre, des comprimés effervescents à l’intraveineuse. Pour une fois qu’un tel médicament est disponible sans ordonnance !

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