Si comme moi vous vous lassez parfois de votre vie, de son allure normale, si parfois vous espérez qu’elle déjoue les statistiques, lisez ce livre !
Grâce à Brillant Comme une Larme, un roman biographique de Jessica L. Nelson publié aux Éditions Albin Michel vous allez enfin vivre une vie extraordinaire, hors-norme: celle de Raymond Radiguet, étoile filante de la littérature du XXe siècle.
Né en 1903, mort en 1923, Raymond Radiguet a une trajectoire de comète : en 20 ans, il va tutoyer l’avant-garde artistique de son temps et écrire un chef d’oeuvre: Le Diable au corps.
“Je n’ai pas de temps à perdre, tranche t’il. La vie est si courte.
La fougue adolescence se conjugue à un élan qui, chez lui, vient du plus profond : cette conviction immuable qu’il doit vivre tout, et vite.[…] Raymond est né avec le tic-tac entêtant d’une pendule au fond de ses entrailles qui le rapproche, sans qu’il puisse l’arrêter, d’un abîme qui ressemble à la mort”
La vie de Raymond Radiguet est marquée par une précocité extrême. A 14 ans, il séduit une femme de dix ans son aînée, qui lui inspirera son premier roman. A 15 ans, il se lie avec l’avant-garde Parisienne : Max Jacob, Juan Gris, Picasso, Modigliani, Pierre Reverdy. Sa rencontre avec Jean Cocteau va être décisive: Intrigué par les poèmes de Radiguet, Jean Cocteau va le prendre sous son aile, le présenter à tout Paris. En 1923, Radiguet meurt de fièvre typhoïde en laissant derrière lui deux romans passés à la postérité : le Diable au corps et Le Bal du Comte d’Orgel.
Jessica L. Nelson raconte la fureur de vivre de ce jeune homme, qui troue le début du siècle par son ambition. La narration resserrée et vive rend à merveille l’atmosphère trépidante des avant-gardes artistiques de l’époque.
Un très beau roman qu’on lit en mode sous-marin, d’une traite, et l’on espère ne jamais remonter à la surface. Quoi, sommes-nous vraiment obligés de retourner à.. nos vies ?