PASSIONNANT !
J’ai toujours aimé les faits divers, curiosités, prodiges, monstres, anecdotes, récits des événements remarquables arrivés à x et autres affaires. J’aime quand ils sont captés, amplifiés par les écrivains, d’Alexandre Dumas à Emmanuel Carrère.
En faisant mes courses chez Carrefour, j’ai fermement empoigné le dernier livre de Florence Aubenas, et l’ai posé délicatement dans mon caddie entre les œufs, les radis, et les couches du petit dernier (désolée pour cette hérésie, pas une librairie dans un rayon de 50km).
Le soir même, je me suis plongée dans l’histoire de ce fait divers dont j’aurais pour toujours oublié l’existence s’il n’y avait eu le livre de Florence Aubenas , qui a enquêté sur le meurtre ayant eu lieu dans le village de Montréal-la-cluse en 2008.
Le 19 décembre 2008 au matin, peu après l’ouverture de la poste, le corps de Catherine Bourgod est découvert par un client, gisant dans une mare de sang. Elle a été poignardée de 28 coups de couteau. L’arme a disparu et la caisse qui contient moins de 3000 euros a été dérobée. Personne n’a rien vu.
En face de la Poste vit un certain Gérald Thomassin. Enfant de la Ddass repéré dans un foyer, il incarnait « Le Petit criminel », de Jacques Doillon. Un rôle sur mesure qui lui a valu le césar du meilleur espoir masculin l’année suivante et lui a ouvert une carrière de comédien. L’acteur est insaisissable et marginal, son comportement étrange. Il deviendra le suspect numéro 1.
Florence Aubenas a enquêté durant 7 ans sur ce fait divers. Elle a lié des liens avec Gérald Thomassin, jusqu’à ce que ce dernier disparaisse sur un quai de gare au dernier virage de l’enquête judiciaire.
Son récit est au plus près d’une affaire qui lui échappe, et dont elle rend à merveille les zones d’ombres, les clairs obscurs.