Hélène ou le soulèvement – Hughes Jallon

Hélène.

Dans la mythologie grecque, ce prénom évoque à lui seul l’amour, le rapt, l’enlèvement d’une jeune fille.

Chez Hughes Jallon, il s’agit moins d’un enlèvement qu’une rébellion. C’est un soulèvement, celui d’une mère de famille qui se révolte contre sa vie domestique pour disparaître en grèce avec un inconnu.

“Il a vu qu’elle était revenue, et elle l’avait laissé faire, elle l’avait laissé attraper sa main, et pour finir elle l’avait suivi jusqu’en bas de l’escalier, dans la rue qui descendait vers la gare, jusqu’à la jetée où venaient s’écraser les vagues.”

C’est l’amour fou, l’amour inexpliqué, l’amour qui vous fait mourir et renaître ailleurs, tout à fait autre.

“Je serai devenue un souvenir, on m’appelait Hélène, ma voix enregistrée sur un répondeur, des photos passées, toujours souriante […], mes bijoux réunis dans une boite au fond d’un des tiroirs de la commode, mes robes enfermées dans de grandes housses tassées sur un côté de la penderie avec mes cartons à chaussures dans l’appartement de Libourne, ce qu’il restera de moi, Hélène”.

J’ai aimé ce court roman. Sa forme est originale, c’est celle d’un roman photo. L’auteur y intègre des photographies, et dans ses images fixes, le temps s’arrête, l’intensité du désir se renouvelle à l’infini. Pour notre plus grand plaisir.

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